Bien que le modèle économique en place en Ligue 2 ne permet pas toujours à toutes les formations de se focaliser sur la formation de jeunes talents, une autre méthode surgit plus souvent qu’imaginé ces dernières années. Nombreux sont les jeunes de centre de formation de Ligue 1 à ne pas percer en équipe première. Dans l’antichambre de l’élite, une seconde chance leur est permise.
La concurrence fait rage dans beaucoup de centres de formations en France. Depuis des années, de nombreux jeunes des quatre coins de la France atteignent le premier objectif dans la quête de devenir un footballeur professionnel. Que ce soit en Ligue 1 ou Ligue 2, ce sont des centaines de joueurs qui composent les réserves. Les processus sont nombreux et différents à leur manière. Des détections en passant par les transferts ou encore les agents, les contrats pros deviennent de plus en plus accessibles. Une accessibilité qui rend cependant la concurrence encore plus rude, et certains jeunes en paient les pots cassés.
C’est alors que la seconde chance pointe le bout de son nez. La Ligue 2, championnat exigeant dans les conditions physiques et également dans la gestion financière, est une manière pour les jeunes joueurs libres de tout contrat après leur club de l’élite du football français de rebondir. Certains sont même transférés pour un montant financier également. Pour autant, l’objectif est le même : apprendre du niveau inférieur et construire son chemin vers plus haut; que ce soit en Ligue 1 ou ailleurs.
Depuis la saison 2017-2018, ce sont 67 joueurs de 23 ans ou moins sous contrat avec un club de Ligue 1 qui a signé de manière définitive avec un club de l’étage inférieur, libre ou contre une indemnité. Parmi eux, on retrouve 23 joueurs qui auront réussi à devenir soit :
En fonction des années, ce chiffre varie et n’est pas exponentiel. Chaque cuvée est différente et cela dépend de l’explosion de chaque talent. Plusieurs joueurs souhaitent aujourd’hui jouer, et la confiance accordée par les clubs d’en bas fut un des arguments pour mieux rebondir.
La plupart des équipes de Ligue 2 possèdent une stratégie basée sur le recrutement de joueurs bons marchés à signer sans indemnité. Cette méthode, qui s’avère souvent payante, continue d’intéresser la plupart des présidents de clubs, qui voient dans cette politique un système financier vital pour permettre de boucler les budgets et passer la DNCG. De plus, ces dernières années, plusieurs équipes ont frôlé la relégation administrative sans le transfert d’un joueur phare ou à haute valeur financière. L’exemple le plus récent est Bordeaux cet été avec la vente de Sékou Mara à Southampton contre 13M€ hors bonus.
L’adepte le plus « chanceux » ou le plus « efficace » parmi ces équipes est Niort. Avec un recrutement basé principalement sur de jeunes recrues tous les ans, Niort espère trouver dans cette stratégie des joueurs pouvant gagner en maturité ou devenir des cadres réguliers en très peu de temps d’adaptation. Cette année encore, le joueur qui ressort du lot dans l’effectif de Rui Almeida est Bilal Boutobba. Directement arrivé de Montpellier en 2020 après un début de carrière fait de hauts et de bas à Marseille, Séville et le club Pailladin, Boutobba s’intègre directement à son nouvel effectif avec Sébastien Desabre qui lui accorde les clés de la création du jeu devant. Aujourd’hui, l’attaquant est indispensable en attaque.
Avant lui, plusieurs joueurs en quête de seconde chance ont posé valise dans les Deux-Sèvres. En effet, Olivier Kemen, Dylan Louiserre au milieu de terrain arrivent de Lyon, pendant que Moataz Zemzemi débarque en attaque depuis Montpellier ainsi qu‘Ibrahim Sissoko depuis Lorient, devenu une machine à buts malgré une longue période de blessure qui n’ont pas pour autant freiné la progression du probable néo-international Malien, lui qui a été rendu sélectionnable par la fédération et appelé en mars dernier sans pour autant entrer en jeu.
Si Niort est le premier récupérateur de talents venant de la Ligue 2, il faut virer à l’Est et prendre la direction de Lyon pour trouver son premier fournisseur. Avec quatre joueurs de moins de 23 ans transférés en Ligue 2 depuis 2017, Lyon mène la danse dans le domaine. On retrouve dans la liste en plus de Kemen :
Afin de se positionner sur deux onze pour démontrer la liste des jeunes ayant réussi à retrouver la route du plus haut niveau, seulement un gardien est à constater. En effet, la plupart des joueurs à ce poste sont généralement plus vieux lors leur arrivée en Ligue 2 ou bien ce sont des joueurs prêtés. Nicolas Lemaître est lui même arrivé à QRM d’un prêt en provenance de Reims.
Lorsque l’on remonte plus loin dans le temps, la tendance ne change pas forcément sur le poste. Il est plus compliqué pour un gardien de moins de 23 ans de faire ses preuves en dehors des prêts. D’autant plus que le nombre de places est bien plus limité que pour les autres postes.
Quel que soit la méthode pour s’aguerrir et progresser, il existe toujours une manière d’obtenir une seconde chance pour les jeunes de Ligue 1. Avec de la rigueur, du travail et de l’abnégation sur le terrain, tout reste possible. Un joueur sur 3 sur les cinq dernières années s’en sont bien sorti après avoir obtenu un contrat en Ligue 2 hors prêt. Et encore cette année, cela pourrait continuer pour nombre d’entre eux.
Crédit photo en couverture : Ligue 2 BKT – N. Maitre
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