Malgré les nombreuses critiques existant sur la France pays de football ou non, un aspect est impossible à nier. En termes de formation, l’Hexagone est et a toujours été une terre de formation. Pourtant, dans les effectifs de Ligue 1 et Ligue 2, une tendance se constate. En effet, les clubs de Ligue 2 comptent plus de joueurs formés au club dans leurs effectifs que l’élite. Une comparaison mise en avant dans cet article.
Afin qu’un joueur puisse être considéré comme formé au club, il doit avoir effectué au moins 3 ans dans son club entre ses 15 et 21 ans. Beaucoup de joueurs arrivent en pré-formation dans les clubs professionnels et obtiennent ce statut par la suite.
C’est le cas par exemple de Ivan Perisic. L’international croate arrive à 17 ans à Sochaux en provenance de l’Hajduk Split. Resté 3 ans au Château de Seloncourt, il obtient le statut de formé à Sochaux. Le tout en n’ayant jamais porté le maillot jaune et bleu avec les seniors.
Afin de faire le tour de chaque équipe première en Ligue 1 et Ligue 2, voici comment les statistiques seront présentées :
Depuis le début de l’année en Ligue 1, peu de clubs se penchent sur leurs joueurs formés au club. En effet, une partie des talents de chaque équipe a été vendue ou prêtée. C’est le cas de Paris (14 joueurs), Rennes (8 joueurs) ou encore Toulouse (8 joueurs).
Dans les 533 joueurs comptabilisant au moins une minute de jeu officielle, 101 sont formés dans leur club. Ce qui fait qu’un joueur sur 5,28 joue actuellement pour son club formateur. Pour autant, la plupart des joueurs comptabilisés sont des petites apparitions en Coupe. Ce chiffre baisse de 33 joueurs en Ligue 1 pour arriver à 68. C’est avec cette statistique qu’il est bon de rappeler une chose :
Même constat ici pour la Ligue 2, une fuite des talents est à constater. Certains clubs de Ligue 2, comme en Ligue 1, sont connus pour être de véritables usines à talents. C’est le cas des 3 clubs relégués (Bordeaux, Metz, Saint-Etienne) mais également de quelques historiques français (Le Havre, Sochaux, Caen, etc.). Un tremplin vers l’élite du football français ou bien le football européen.
Plusieurs joueurs formés en Ligue 2 ont donc quitté le navire cet été. C’est le cas d’Isaak Touré (Le Havre), Ousmane Camara (Paris FC) ou encore Alan Virginius (Sochaux).
Il existe d’ailleurs des cas inverse en rapport avec la Ligue 1. En effet, beaucoup de jeunes issus de centres de formation de l’élite viennent s’aguerrir à l’étage inférieur, avec plus ou moins de succès.
Au total, ce sont 123 joueurs sur les 546 utilisés par les équipes de L2 qui comptabilisent au moins une minute de jeu avec leur club formateur dans une compétition officielle. Soit un ratio d’un joueur sur 4,44. La Ligue 1 a été dépassée par l’antichambre de l’élite. En partie grâce aux trois relégués, qui composent avec 49 joueurs dans le lot.
Une différence importante entre les clubs les plus formateurs et les cancres de la division est à signaler. Dans le lot, on retrouve 7 clubs promus sur les 3 dernières années. Tous ces clubs n’avaient pas le statut pro avant d’arriver en Ligue 2. Ce qui veut dire qu’aucun centre de formation n’est homologué pour l’instant, seulement des écoles de foot amateures.
Le règlement stipule qu’un club ne possédant pas de centre de formation n’a le droit de compter dans son effectif plus de 5 joueurs « stagiaires », « élite », prêtés ou professionnels de moins de 20 ans et ayant été sous contrat dans un club avec un centre de formation auparavant.
Le SC Bastia en a payé les frais cet été. Au départ officialisé avec Jocelyn Janneh, Salifou Soumah n’a pas vu son contrat homologué par la LFP. La faute à un contournement du règlement par son ancien club, Gaziantep, qui l’a prêté dans un club satellite et donc n’a pas signé de contrat pro avec le club turc. Ce dernier est parti au Havre, possédant un centre de formation, et pouvant homologuer son contrat.
Si cette année la Ligue 2 a dépassé la Ligue 1, cela devrait être de courte durée. En effet, certains des meilleurs clubs formateurs de la deuxième division sont en lice pour la montée (Le Havre, Bordeaux, Sochaux, Metz). Tandis que d’autres, à l’inverse, jouent leur survie (Saint-Etienne, Niort, Nîmes).
De son côté, la Ligue 1, avec les nombreux prêts de jeunes ainsi qu’une fuite vers les autres pays européens, se voit dilapidée de ses joueurs formés au club. Même si certains restent dans l’Hexagone, le fait de perdre le statut de formé au club change les statistiques. Certains clubs connus pour leur formation sont en difficulté par rapport aux années précédentes (Nice, Lens, Paris) mais il n’est pas utile de tirer la sonnette d’alarme pour le moment. D’autant plus que certains voisins ne sont pas plus avantagés que la France.
Deux stratégies s’opposent : former ou investir. Dans le second cas, il se retrouve plus démocratisé en Ligue 1, en particulier dans le milieu de tableau. Pour autant, la formation reste un point d’ancrage important dans le paysage français et ne devrait pas s’estomper si facilement.
Crédit photo en Une : Icon Sport
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