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Tradition que foule de médias sportifs s’impose à chaque compétition : établir une équipe-type. La meilleure. Les onze meilleurs éléments sur un mois dense, demandeur en efforts et en capacités mentales. Douzième Homme ne déroge pas à la règle, et vous offre son propre onze. Un onze à l’image de la superbe compétition qu’on a pu vivre : riche, variée et grandement complexe.
Plusieurs semaines que la Coupe d’Afrique des Nations a touché à sa fin. Une compétition mémorable, connaissant un engouement général des fans de football. Pour une raison évidente : le niveau général du football africain a évolué de manière positive. Tirés par les belles performances du Maroc et du Sénégal au Qatar, ainsi que d’un football de clubs en plein essor. Du Maghreb aux Sundowns (Afrique du Sud), en passant par le football tanzanien (Simba SC, Young Africans), l’Afrique fourmille. L’écart entre petites et grandes nations a reculé d’un cran. Comme on peut le voir dans les qualifications à la prochaine Coupe du Monde, il est alors possible de voir une Mauritanie bien supérieure à l’Algérie, ou un Cap-Vert désosser Ghana et Egypte.
En clair, une compétition rafraîchissante pour son époque, et surtout éclectique. Eclectique, c’est le mot qui devrait représenter notre onze de cette Coupe d’Afrique, tant les talents provenaient de tous horizons. Vous pourrez voir, que malgré l’encensement qu’a pu avoir cette compétition (« la CAN du siècle », pouvait-on souvent lire sur les réseaux), il est parfois difficile d’attribuer un joueur à un poste.
Gardien : Ronwen Williams (Afrique du Sud / Mamelodi Sundowns)
Il y a dix ans, un autre gardien sud-africain était dans l’esprit de nombreux experts. Un gardien qui, en dehors d’une Coupe des Confédérations 2009, n’aura pas de performances connues du public occidental. La faute à une sélection sur le déclin, mais aussi des salaires rivalisant avec l’Europe. Ce gardien, c’est Itumeleng Khune. Si Ronwen Williams aura une trajectoire semblable en club, cette Coupe d’Afrique ne l’a pas seulement fait passer pour son successeur. Il est devenu le totem de l’Afrique du Sud.
S’il n’est pas difficile de lui décerner le titre de meilleur gardien, lui trouver une concurrence est déjà plus ardu. Meilleur joueur de la compétition, et pourquoi pas ? Qui d’autre que lui ? Qui d’autre qu’un gardien qui aura réalisé quatre arrêts dans une séance de tirs aux buts, chose alors inédite dans toute l’histoire des compétitions internationales ? Des cauchemars garantis pour l’archipel du Cap-Vert, qui regretteront aussi le face-à-face de Gilson, superbement géré par le Bafana Bafana. Des réflexes ahurissants, et une sérénité exclusive à lui dans cette CAN, tant l’Afrique du Sud pouvait compter sur lui. Comparé aux autres, on peut voir à l’œil nu que la grande majorité de ses gestes sont maîtrisés, ne laissant aucune certitude à l’attaquant.
Bien sûr, difficile de parler de Ronwen Williams sans parler de son jeu au pied. Là où l’on attendait un certain André Onana, c’est le sud-africain qui s’est démarqué dans ce registre. Incité par le football protagoniste de Rulani Mokwena, son jeu au pied est plus que varié. Au sol, en une touche, à ras de terre, jeu long… Le portier était le premier relanceur d’une équipe à l’aise dans les sorties de balle, participant à un jeu plus simplifié et difficile à lire en face. Pour reprendre Pablo Franco, entraîneur d’Amazulu après un match contre les imbattables Sundowns : « Ronwen Williams passe mieux le ballon que 80% des joueurs sur le terrain ». Un sans-faute.
Mentions honorables : Vozinha (Cap-Vert), Stanley Nwabali (Nigeria), Jesus Owono (Guinée Equatoriale)
Latéral droit : Khuliso Mudau (Afrique du Sud / Mamelodi Sundowns)
Promis, ce n’est pas un XI intégralement dédié au pays de Miriam Makeba. En même temps, difficile de ne pas mentionner la meilleure pensée tactique du continent, prolongé par le sorcier Hugo Broos. Si vous étiez subjugués par le style très moderne de Ronwen Williams, Khuliso Mudau est l’exact opposé. C’est un latéral droit on ne peut plus « à l’ancienne ». On ne les louera pas pour ses qualités dernier tiers, preuve avec son manqué en prolongations contre le Nigeria. Manqué qui aurait pu offrir une finale historique.
Qu’importe, le natif du Limpopo brille par sa capacité à porter une défense. Attaché à son flanc droit, dépassant que rarement la ligne médiane, on lui attribue le meilleur ailier adverse dans un seul objectif. L’anéantir. Une tâche que Mudau a su remplir à la perfection en phases éliminatoires. Ez Abde, Garry Rodrigues, Ademola Lookman, Silas… Malgré leur activité n’étant plus à prouver sur un terrain, tous ont souffert face à sa science. Oui, lorsqu’on arrive machinalement à gérer des duels au sol, ou des joueurs lancés en profondeur par la course ou un tacle glissé très propre, on peut parler de science. Le latéral des Sundowns fait penser par son profil et son attitude à Kyle Walker. Reste à espérer qu’il finisse aussi par décrocher un titre continental.
Mentions honorables : Ola Aina (Nigeria), Hamari Traoré (Mali)
Défenseur central : Logan Costa (Cap-Vert / Toulouse)
Où s’arrêtera Logan Costa ? Deux fois buteur en finale de Coupe de France, impérial contre Liverpool lors de la grande bataille au Stadium, cette Coupe d’Afrique aura été l’occasion pour le cap-verdien de faire grimper sa côte. Associé à un stoppeur expérimenté du nom de Roberto Lopes (Shamrock Rovers), cette charnière est le point de départ d’une des meilleures équipes de la compétition.
Logan Costa est l’archétype d’un défenseur complet, et surtout moderne. Maîtrisant tous types de duels, son mètre 90 se faisant doucement remarquer en Ligue 1, le natif de Saint-Denis a surtout été vu dans cette compétition par sa capacité de relance. Premier relanceur d’une équipe fluide et très joueuse, il est passé maître dans l’art de casser les lignes de pression. Deux moments pour le prouver : son match contre l’Egypte, où ses passes progressives trouvaient souvent le trio d’attaque. Mais aussi, la passe sublime contre l’Afrique du Sud (la plus belle passe de la compétition) sur Gilson, menant au face-à-face contre… Ronwen Williams. Une montée en puissance continue, qui devrait intéresser bien des clubs cet été. Surtout en cas de départ de Leonardo Balerdi.
👉 Logan Costa dans le viseur de l'OM ? 🇨🇻
Devenu cadre de la défense à Toulouse et auteur d'une très bonne CAN avec sa sélection cap-verdienne, l'avenir de Logan Costa pourrait s'écrire du côté de la Canebière. 👀
Héros de la finale de la Coupe de France l'an dernier avec son… pic.twitter.com/TOYs4Ee3YT
— Data'Scout (@datascout_) February 29, 2024
Défenseur central : Calvin Bassey (Nigeria / Fulham)
Si vous avez bien suivi la compétition, vous deviez vous attendre à un central nigérian dans l’équipe-type. Or, William Troost-Ekong, élu meilleur joueur de la compétition par la CAF, ne fera pas partie de ce onze. Choix fait pour se donner un genre ? Peut-être. Y a-t-il des arguments footballistiques derrière ce choix ? Evidemment.
La Coupe d’Afrique de William Troost-Ekong reste solide dans son ensemble. Avoir été autant décisif pour son équipe, tout en jouant avec une rupture du biceps fémoral est louable. Le reste de sa saison avec le PAOK en sera même sacrifié. Or, jouer avec une diminution physique veut dire diminution de ses capacités, et cela se sera trop vu défensivement. Placé au centre de la charnière à trois, il était censé être le taulier de l’équipe, apporter de l’assurance à une équipe qui en manquait. Le but de Sébastien Haller en finale est symbole du contraire, mais pas seulement. Il n’aura pas été rare de le voir à la traîne sur certaines interventions, ce qui a apporté nombreuses actions dangereuses, souvent sauvées par Stanley Nwabali.
Son compatriote, Calvin Bassey, a changé l’ensemble de la compétition. Après un match nul rasoir contre la Guinée Equatoriale, José Peseiro prendra la meilleure décision de sa carrière de coach. Suite à la blessure d’Alhassan Yusuf, le technicien portugais passera de son 4-2-3-1 inefficace au 3-4-3 que l’on apprendra à connaître. La nouvelle inclusion étant le joueur des Cottagers. En plus d’une complétion avec le défenseur du PAOK, Calvin Bassey apporte tout ce qu’il manquait au Nigeria. Dans une nation louée pour son potentiel offensif, les Super Eagles pouvaient désormais allier couverture défensive (dans des espaces excentrés), et sortie de balle propre. Tout ce que l’ancien joueur des Rangers a comme qualités, depuis le passage de Giovanni van Bronckhorst.
Mentions honorables : Chancel Mbemba (RD Congo), Kialonda Gaspar (Angola), Evan Ndicka (Côte d’Ivoire)
Latéral gauche : Ghislain Konan (Côte d’Ivoire / Al-Fayha)
Là encore, peu s’étant montrés sur ce poste, le choix se fait presque tout seul. Premier médaillé à entrer dans le onze, la bombe d’Abidjan a pu remontrer toutes les qualités qu’il pouvait montrer au Stade de Reims.
« Comme souvent, Ghislain Konan a rarement déçu. A l’image de l’équipe, il est monté en puissance au fil des matchs à élimination directe. Selon moi, il a deux matchs référence : contre le Sénégal, où il aura bloqué les courses d’Ismaïla Sarr et sauvé une balle de but. Puis en finale, contre le Nigeria. Encore une grosse performance défensive où il empêchera le côté droit de s’animer, Moses Simon comme Chukwueze. C’est un superbe travailleur de l’ombre. » (Séléphanto Football, compte communautaire sur le football ivoirien)
Mention honorable : Arthur Masuaku (RD Congo)
Milieu défensif : Teboho Mokoena (Afrique du Sud / Mamelodi Sundowns)
Lorsque la preview sur l’Afrique du Sud est sortie, nous vous avions conseillé deux joueurs à suivre. Themba Zwane, qui aura eu une belle influence sur le jeu Bafana Bafana dans le dernier tiers ; puis Teboho Mokoena. Autant vous dire que ce dernier a surpassé toutes les attentes. La sentinelle des Mamelodi Sundowns (ça ne s’invente pas) aura été au four et au moulin. Il aura été le liant parfait entre défense et attaque, avec et sans ballon.
Si le travail dans sa propre moitié de terrain n’était à ne pas douter, ses qualités de dynamiteur sont devenus une révélation. Associé à Sphephelo Sithole, encore plus concerné dans le travail de l’ombre, le sud-africain a brillé par ses cassages de lignes. Les passes n’auront pas été son seul atout balle au pied, il y aura eu aussi les coups de pied arrêtés. Si son penalty offre une prolongation mémorable contre le Nigeria, comment ne pas penser à son coup-franc exceptionnel contre le Maroc ? Décisif sur tous les compartiments du jeu, il serait regrettable de ne le voir que pendant les grandes compétitions. A force, on va finir par convoiter tout joueur portant le maillot des Sundowns.
Milieu central : Franck Kessié (Côte d’Ivoire / Al-Ahli)
Encore un ivoirien, et encore un qui joue en Arabie Saoudite. Il ne manquerait plus qu’on y ajoute Seko Fofana (qui n’a pas démérité). Que dire sur l’ancien Rossoneri qui n’a pas déjà été dit sur Ghislain Konan ? Les deux ont connu une montée en puissance constante au fil de la compétition. Les deux ont été des pièces déterminantes à la conquête du titre. Les points communs entre eux sont légion, tant cette équipe a su réagir collectivement, dès l’arrivée d’Emerse Faé.
Mais du côté de l’exilé saoudien, la différence est frappante. Dans cette foule de joueurs partis pour le Golfe, il fait partie des rares dont on regrette l’absence en Occident. Une phase éliminatoire de grand monsieur, où il aura été décisif pour faire renaître ses Eléphants contre le Sénégal et le Nigeria. Un jeu varié, pouvant aussi bien combiner (s’étant vu dans une bonne performance contre la RDC), percuter incessamment dans l’axe et provoquer du danger par une lourde frappe. Un joueur certainement dans ses meilleures années, et qui a fini par les offrir à son pays.
Milieu central : Jean-Michaël Seri (Côte d’Ivoire / Hull City)
Peut-on être dans l’équipe-type d’une compétition en n’ayant pas joué la moindre minute en phase de poules ? Quand on bouleverse une équipe, passant d’un 4-0 à domicile contre la Guinée Equatoriale à un titre, oui. S’il n’a jamais pu enfiler un maillot de Barcelone, le trentenaire se trouve aujourd’hui au cœur du jeu d’Hull City, en bonne place pour jouer les barrages de Championship. N’y étant pas étranger, l’ancien niçois se retrouve convoqué, mais en bout de banc. Jean-Louis Gasset lui préfère Ibrahim Sangaré, dont le talent individuel n’est plus à prouver.
« L’équilibre passait par Jean-Michaël Seri » (propos recueillis dans le Club des 5). Tels étaient les mots d’Emerse Faé, lorsqu’il fallait décrire son ajustement tactique en phases éliminatoires. Les talents d’Ibrahim, Seko et Franck ont beau être supérieurs, les trois joueurs se complètent mal. Les Eléphants se retrouvent alors sans défense, décimés par les transitions offensives. A ce moment-là, Seri entre en jeu. S’il était une attraction de la Ligue 1 lors de son passage à Nice, son rôle lors de cette Coupe d’Afrique se trouvera aux antipodes. Il aura pour tâche de tenir le milieu adverse, faire en sorte que les transitions adverses soient éteintes.
Ce qui sera un succès total. Le duo de prodiges sénégalais Pape Matar Sarr – Lamine Camara ? Avalés, et presque en marchant. Le quatuor malien, porté par Kamory Doumbia ? Ralenti. Les Léopards ? Braconnés. L’ivoirien aura été un vrai milicien anti-spectacle, tout en pouvant distiller quelques longs ballons précieux dans la moitié adverse. Sans lui, pas de titre. Un véritable fait d’armes, dans une carrière qui aurait pu être bien plus brillante.
Mentions honorables : Seko Fofana (Côte d’Ivoire), Aguibou Camara (Guinée), Kamory Doumbia (Mali), Themba Zwane (Afrique du Sud)
Ailier : Gelson Dala (Angola / Al-Wakrah)
Exportant ses talents au Qatar depuis plusieurs années, le feu follet est le symbole du parcours de l’Angola. Décomplexées, tournées vers l’avant et solidifiées par des joueurs comme Fredy ou Kialonda Gaspar, As Palancas Negras (les antilopes noires en portugais) ont été un des innombrables vents de fraîcheur sur la Coupe d’Afrique.
Gelson Dala est un profil comme on peut en voir souvent. Un dynamiteur de défenses, pouvant donner un mal de crâne à son adversaire par ses efforts incessants et sa spontanéité. Plus loin que le tout droit, le lusophone se démarque par sa compréhension du jeu, sa manière de prendre les appels au bon moment. Ce qui a fait mal à l’Algérie, mais surtout à la Mauritanie et la Namibie. Autre atout de son jeu, une belle qualité de passe pouvant trouver des joueurs lancés en profondeur (ce n’est pas ce qui manquait dans son équipe), participant à de fulgurantes transitions offensives. Sa compétition aura beau être en dents de scie, enchaînant gros matchs et fins de spectacle contre le Nigeria, le souvenir reste.
Buteur : Emilio Nsué (Guinée Equatoriale / Intercity)
Un trentenaire semi-professionnel, ayant principalement joué comme latéral droit, peut terminer meilleur buteur d’une compétition internationale. Il n’y aura pas de meilleure phrase pour décrire la beauté que furent les phases de poules. S’il n’aura pas pu prouver en phases éliminatoires, le vétéran se trouvait dans une phase dorée de sa carrière. Goleador avec son équipe en Primera (troisième division espagnole), la perle noire portait la sélection, comme toujours. En témoigne le départ canon en qualifications pour la Coupe du Monde 2026, par des victoires contre le Liberia (1-0) et la Namibie (1-0). Deux buts d’Emilio Nsué.
Aussi bien lancé, il est devenu la légende vivante d’une équipe qui a su tenir son rôle dans la Coupe d’Afrique : celle de poison. Un sang-froid digne des grands renards des surfaces, une gestion des appels au point et une finition soignée. Personne n’aura su mieux tuer devant les cages que lui sur cette compétition. A tel point que la Côte d’Ivoire fut obligée de ressusciter. L’action symbolisant le mieux sa compétition ? Son but du triplé contre la Guinée-Bissau. Appel dans le dos de la défense, feinte de corps sur Ouparine Djoco, finition calme. Du très grand art. L’icône du Nzalang sera malheureusement déchue, exclue de la sélection peu après la fin de la compétition. Sans pour autant dévoiler moult dossiers sur la fédération avec son compère, Iban Salvador. Abattre l’ennemi jusqu’au bout.
Mentions honorables : Sébastien Haller (Côte d’Ivoire), Mabululu (Angola), Mostafa Mohamed (Egypte)
Ailier : Simon Adingra (Côte d’Ivoire / Brighton)
Encore un joueur ivoirien nous faisant questionner sur les choix possibles, lorsque l’on confectionne une équipe de tournoi. Peut-on décemment nommer un joueur ayant été titulaire seulement deux fois dans la compétition ? Quand le joueur est en capacité d’apporter les dernières touches à un titre, c’est envisageable. Arrivé en mauvaise forme physique, le produit de Nordsjælland doit voir le début de compétition dans les tribunes. Comme nous, il doit voir les performances difficiles des Eléphants, surtout sur les ailes. Max-Alain Gradel et Nicolas Pépé sont dans le dur, et la fougue d’Oumar Diakité ne suffit pas.
Commençant son tournoi à l’heure de jeu contre le Sénégal, Simon Adingra réalisera deux performances changeant le cours du jeu. La première contre le Mali, où son énergie et ses dribbles incessants mèneront à une prolongation. Un but venant presque exclusivement de lui, tant son repiquage intérieur et son effort pour prendre le second ballon offre un dernier carré. Déportant Max Gradel sur le côté droit (qui aura retrouvé de son niveau entre deux), les ivoiriens comptent désormais un nouveau cadre.
Ce cadre va prendre ses responsabilités pour une occasion supplémentaire, dans une finale que ne risque pas d’oublier Anoumabo. Par ses changements de vitesses et d’appuis, l’ailier fait vivre un calvaire à Ola Aina et Semi Ajayi. Une boucherie offensive, tant le joueur de Brighton aura percuté et se sera offert la liberté d’entrer à sa guise dans la surface. Le tout pour le plaisir d’offrir, en grandes quantités. De joueur de tribunes, il devient celui qui tire les corners et tente des rushs pour pénétrer des zones dangereuses. Résultat : deux passes décisives, un titre et un statut d’homme du match. Simon Adingra devient un mélange de jeune spontanéité et d’efficacité vétérane. Un produit fini de l’école Right to Dream. En somme, c’est bien ce qui a permis ce titre aux Eléphants. Le droit de rêver.
Mentions honorables : Lassine Sinayoko (Mali), Yoane Wissa (RD Congo), Aboubakary Koïta (Mauritanie)